TESTAMENT
Tarass Chevtchenko
Quand je serai mort, mettez-moi
Dans le tertre qui sert de tombe
Au milieu de la plaine immense,
Dans mon Ukraine bien-aimee,
Pour que je voie les champs sans fin,
Le Dnipro et ses rives abruptes,
Et que je l'entende mugir.
Lorsque le Dnipro emportera
Vers la mer bleue, loin de l'Ukraine,
Le sang de l'ennemie, alors
J'abandonnerai les champs,
Jusqu'au ciel je m'envolerai
Pour prier Dieu, mais si longtemps
Que cela n'aura pas eu lieu
Je ne veux pas connaitre Dieu.
Vous, enterrez-moi, levez-vous,
brisez enfin, brisez vos chaines,
La liberte, arrosez-la
Avec le sang de l'ennemi.
LE TESTAMENT
Quand je mourrai, enterrez-moi
Au milieu de nos plaines,
Sur un tertre au milieu des steppes
De ma si douce Ukraine.
Pour que je voie les champs immenses,
Les rives escarpees,
Que je puisse entendre le Dnipro
Mugir a mon cote.
Quand le fleuve loin de l'Ukraine
Dans la mer bleue profonde
Versera le sang ennemi
Je quitterai ce monde,
Champ et collines... Volerai
Au royaume de Dieu
Pour prier... Mais en attendant
Je ne connais pas Dieu.
Entrrez-moi et dressez-vous,
Brisez les fers maudits.
Arrosez votre liberte
Du sang de l'ennemi !
Et que dans la grande famille
Delivree de ses chaines
Avec les mots doux et paisibles
De moi l'on se souvienne !
LA FOLLE
Il mugit et gemit, le large Dnipro ;
Au-dessus de lui hurle un vent puissant
Qui courbe jusq'a terre les grands saules,
Souleve les flots, on dirait des monts.
A cette heure-la la lune encore pale,
Sortait un peu de derriere un nuage
Comme une nacelle dans la mer bleue
Qui tantot emerge et tantot s'enfonce.
Les troisiemes coqs n'avaient pas chante,
Personne encore ne faisait de bruit ;
Dans le bosquet s'appelaient les hulottes
Et de temps en temps le frene grincait.
SOUS LES CERISIERS
Les cerisiers entourent la chaumiere
Au-dessus d'eux des hannetons bourdonnent,
Avec leurs charrues les hommes reviennent,
Chemin faisant les jeunes filles chantent.
Et pour le souper les meres attendent,
La famille est la pres de la chaumiere
Qui prend son repas dans le crepuscule.
C'est la jeune fille qui sert la table,
La mere essaie bien de la sermonner,
Mais le rossignol se fait mieux entendre.
La mere a couche ses petits enfants
Pres de la chaumiere, a la belle etoile,
A cote d'eux elle-meme s'endorme.
Tout bruit s'eteint. Les jeunes filles seules
Veillent encore avec le rossignol.
Prepare par Olexandra REDKA
A HAIL TO THE GODS OF CREATION !
A HAIL TO THE KING OF THE WORLD !
A HAIL TO THE METAL INVASION !
A HEAVENLY KINGDOM ON EARTH !